samedi 21 mars 2009

Pourquoi le Club Med

C'est vrai que ça manque d'originalité et que ça nous isole de la réalité quotidienne de l'Égypte typique. Mais cette formule convient parfaitement au séjour sportif que nous planifions, ce qui peut revenir moins onéreux au total que de prendre hôtel, restaurants et transports de façon séparée. Nous avons beaucoup aimé le Club Med en Polynésie française puis à Turks and Caicos. En tout cas, il n'est pas question de faire la cuisine ni de tester un petit resto au coin de la route.

Donc, nous avons analysé les pour et les contre de séjourner dans un Club Med pour ce voyage.







Les POUR

Premier pour : le Club Med est situé en bord de mer, avec sa plage privée et un quai pour les excursions en mer. Il est possible de faire du kitesurf directement en face de l'hôtel et ainsi éviter la foule de la plage de Mangroovy. Le fait de pouvoir admirer un lever de soleil sans à prendre la voiture est enchanteur .

Deuxième pour : plusieurs excursions vers les zones archéologiques sont disponibles et il reste à souhaiter que l'encadrement sera à la hauteur de leur coût. Nous ne sommes pas obligés de rester enfermés dans le club et les bagages de sport peuvent rester à l'hôtel. Ce qui est connu, c'est que leur prix est plus élevé que les opérateurs locaux mais certains argumentent que les assurances et l'organisation font la différence.

Troisième pour : la nourriture est en général d'excellente qualité et variée, avec des thèmes différents pour chaque jour de la semaine. Nous n'avons jamais eu de problème de santé dans un club med. Il semblerait qu'une fois par semaine, un genre de festin est organisé dans une oasis, l'équivalent d'un BBQ. Il nous faudra bien goûter à un plat typique du pays.

Quatrième pour : le Club Med s'occupe de ses clients à partir de l'aéroport de Paris, et s'assure du transfert entre l'aéroport d'Hurghada et le village d'El Gouna. Aucun transfert au Caire, ce qui pourrait nous éviter bien du tracas. Pour une premiere visite dans un pays où nous ne comprenons ni la langue ni l'écriture, mieux vaut être bien entouré.



Cinquième pour : les commentaires sont en général élogieux et le village est très orienté vers les sports. En plein ce que nous recherchions.







Les CONTRE




La formule : Le Club Med a une formule commune à tous ses hôtels. Pas vraiment dépaysant quand on veut vraiment découvrir un pays et sa culture. Le tout-compris nous incite à rester à l'hôtel pour les repas.

Le prix : Il y a certainement moyen de voyager pour beaucoup moins cher localement. Il faut juste faire plus de recherche, établir un bon plan de voyage, être prêt à l'imprévu et tolérer l'incertitude. Quand on est jeune, ça fait partie du plaisir mais quand on vieillit, ça fait partie du stress !

Les GOs : Ils sont responsables de l'animation, sous la gouverne d'un chef de village qui peut grandement influencer l'atmosphère d'un village. Ça peut être très bien mais ça peut être aussi très ennuyeux. Comme les équipes changent aux 6 mois, il n'y a rien d'assuré au niveau de l'ambiance. On verra sur place mais jusqu'à date, nous avons toujours eu d'excellents GOs. Ce n'est pas vraiment un contre à notre avis.

Les autres touristes : l'organisation des tour opérateurs fait en sorte qu'il y a une certaine ségrégation des touristes selon leur pays d'origine vers des hôtels en particulier. Nous risquons donc de nous retrouver avec des français en majorité. Il faudra aller au centre-ville pour entendre parler l'italien, le russe, le hollandais, l'anglais, etc. Ce ne sera pas avec les touristes qu'on pourra pratiquer l'arabe.


Le Club Med d'El Gouna



Inauguré en 2004 après plusieurs années d'absence en Égypte, il compte 239 chambres et 14 suites, 3 piscines, 5 restaurants et bars. Les chambres sont grandes et bien équipées avec le confort moderne.

L'hôtel, bâti sur un terrain de 15 hectares, est certifié Green Globe pour la sauvegarde de l'environnement. Il possède la plage la plus longue de tous les hôtels d'El Gouna, soit près de 2 km. Par contre, la couleur terre du sable n'a pas le lustre du sable coralien de la Polynésie.

L'heure est de GMT +3 en Égypte mais il semble que le club règle la montre à GMT +1 pour permettre de profiter plus longtemps du soleil. Probablement pour favoriser les sorties en plongée bouteille.

La réputation du club provient de la qualité de ses services et des activités sportives qu'on peut y pratiquer : kitesurf (nous allons être gâtés), planche à voile, hobby cat, plongée libre et bouteille, golf, tir à l'arc, fitness, squash, tennis, beach volley, beach soccer, football, kayak (il faut être musclé car le vent est fort là-bas).

Finalement, cette formule nous facilite la vie et nous pourrons mieux nous concentrer sur les vraies questions de vacanciers : quel maillot de bain dois-je mettre aujourd'hui ???

dimanche 15 mars 2009

Manger à l'égyptienne

Dans un pays où 95 % de la terre est aride, le Nil a sans contredit affecté les habitudes alimentaires de ses habitants en permettant une agriculture riche et diversifiée. Les légumes et les fruits sont variés et savoureux et les plats sont en général simples, marqués par l'influence multiculturelle des pays voisins (turc, syrien, grec, libanais, perse). Elle respecte les normes de l'Islam, ce qui veut dire pas de consommation de porc ni d'alcool. Cependant, la vente d'alcool dans les magasins et restaurants est tolérée.

En général, les plats sont gras et fortement épicés ou au contraire très sucrés. L'agneau, le veau ou la volaille constituent l'ingrédient de base de plusieurs plats.

Voici quelques plats typiques :

















Ful mudammas (ou ful medames): considéré comme le plat national, il est fait de purée de fèves, servi au déjeuner, en général dans un pain de type pita (shami).
Ta'amiva ou Falafel : pain fourré de purée de pois chiches, d'épices, de salade et de tahina (pâte de graines de sésame)
Esch Baladi : genre de galettes de pain molles pour la préparation de sandwich
Kochari ou Kushari : un autre plat national du pays et composé de riz, pâtes, oignons frits, lentilles et tomates.
Charba : bouillon oriental à base de légumes et poulet
Beid Hamine : de tradition ancienne, les oeufs sont cuits très lentement, ce qui les rend crémeux
Hamam Mahchi : spécialité égyptienne de pigeon farci

Les Boissons

Chai : thé
Ahwa : café à la turque
Lamoun
: jus de limette
Laban zabadi : lait caillé
Tinnechoke : jus de figues de Barbarie
Gaouâfa : jus de goyave
Karkadé : décoction à base de pétales d'hibiscus (karkadé)
Sahlab : mix de lait chaud, noix de coco râpée, noix, canelle, sésames et épices


Les Alcools

Bière locale : Stella, à favoriser par rapport au vin local. C'est Jean qui va être malheureux !

Vins locaux: avec un taux d'alcool plutôt élevé, ils ne semblent pas particulièrement recommandables pour le goût des occidentaux. Les principaux producteurs sont Gianaclis, Chateau des Rêves et Obelisk.

Vins forts : ouzo, zebib. Ça change du rhum . . .

Nous sommes prêts à goûter à presque tout, du moment que ça soit bien préparé et savoureux. Reste à savoir ce que le Club Med nous offrira dans son menu . . .

mardi 3 mars 2009

La danse orientale " El raqs el sharqi " رَقص شَرقي

Notre plus récent souvenir d'une danse orientale est celui du numéro exécuté par Hafsia Herzi dans le film "La Graine et le Mulet". Les multiples contorsions du ventre et les mouvements rythmiques des hanches nous ont fascinés. Cet art exige une grande souplesse et de la tonicité pour en arriver à une aussi belle coordination.

Pour les premiers occidentaux qui ont assisté à un tel spectacle, peu habitués à ce type de mouvements plutôt suggestifs, cela représentait surtout une invitation à la prostitution. Imaginez-vous à l'époque de Napoléon, les troupes débarquant en Égypte. La vue de danseuses à peine habillées, se déhanchant vigoureusement et tremblant de toutes leurs forces, a de quoi faire réagir n'importe quel soldat !

Dans une perspective plus traditionnelle, cette forme de danse représente l'expression de la féminité, sa vitalité et ses sentiments. De caractère sacrée à l'origine , mais aussi rituelle, son apparition remonte aux temps ancestraux et incarnait la fécondité et la fertilité. Raqs Sharqi signifie danse de l'est, d'origine du Moyen Orient, et était enseignée aux jeunes filles pour qu'elles renforcissent leurs abdominaux avant la grossesse, exigeant beaucoup de contrôle et de pratique. Les mouvements de hanche et d'ondulation contribueraient à faciliter l'accouchement. Ceci n'est qu'une des multiples histoires quant à l'origine de la danse orientale. L'introduction de cette danse au tournant du siècle en Europe et en Amérique a amené la traduction littérale française de danse du ventre ou danse de l'estomac de l'anglais Belly danse car les danseuses étaient légèrement vêtues, avec le ventre dénudé. Une autre explication de l'origine du nom est que le mot belly soit dérivé du mot arabe beledi, en référence aux gens de classe sociale inférieure.

Contrairement à ce que l'on peut penser, toutes les parties du corps travaillent sur des mouvements basé sur le concept des contrastes : contraction/relaxation musculaire, fluidité/accentuation, sentiments opposés, etc. Véritable exercice où il est possible de brûler de 200 à 500 calories à l'heure, les muscles se contractent et se décontractent de façon alternée, suivant le rythme des tambours qui scandent les mouvements. Il n'y a pas de limite d'âge et la pratique régulière favorise une meilleure connaissance de son corps et la détente. Avis à ceux qui cherchent une activité intense ! Des écoles foisonnent un peu partout, et pas moins de 25 sites offrent des cours au Québec. Pour ceux qui sont intéressés, vous pouvez aller consulter le lien suivant :


La frontière entre la provocation et la séduction est souvent très mince et il n'y a que les danseuses habiles et attentives qui réussissent à être appréciées, surtout en pays musulman. Suivant leur introduction dans les pays européens vers les années 30, la danse orientale connait une popularité extraordinaire dans les années 90, grâce à l'énorme succès de grandes vedettes.

En Égypte, il existe 3 styles principaux de danse traditionnelle orientale.
Baladi : forme sociale de la danse orientale, développée au début du 20è siècle et caractérisée par des mouvements plus contenus. Fusion entre les milieux ruraux et urbains, elle est l'âme égyptienne qui exprime à la fois joie et nostalgie.
Châabi ouSha'abi : d'inspiration populaire dans les années 70, elle s'acompagne de musique plus moderne et évoque plus la nostalgie et la tristesse, c'est le style folklorique
Sharqi : c'est le style classique, dansé dans les cours ottomanes, les mouvements sont plus amples et fluides, ce qui donne un style plus aérien. La danseuse vise à transmettre ses émotions et le rythme de la musique.

Il y a aussi d'autres styles dont voici quelques exemples :
Raks el Asaya : danse utilisant une canne à bout recourbée, le Tahtib, originalement dansée par l'homme
Shamadan : danse du candélabre qui est porté sur la tête de la danseuse.
Melaya : danse de style très féminin et théâtral, utilisant un grand voile noir épais, décoré de séquin.
Zar : danse de trance
Saidi : danse rurale du sud de l'Égypte, aux rythmes lourds et lancinants, où les mouvements du bassin sont puissants et précis.
Ghawazee : style joyeux venant des gitans d'Inde, très énergique et enjoué. Les danseuses portent souvent des cymbalettes au bout des doigts.